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Claude Fauriel
Mémoire sur la destruction de la république par Bonaparte
Présenté et annoté par Jean-Jacques Tatin-Gourier
Du règne de Napoléon, la légende a surtout retenu la stabilité politique et sociale ainsi que les victoires militaires. Dans cette imagerie, le passage de la république à l’empire n’aurait tenu qu’à l’impulsion du génie d’un homme hors du commun. C’est oublier que, pour accéder au pouvoir, Bonaparte, aidé de Joseph Fouché, son ministre de la Police, mit en place un véritable État policier afin d’éliminer, à coups d’assassinats et de procès truqués, l’opposition royaliste d’une part et de l’autre une opposition républicaine encore vivace.
Peu de textes témoignent de ces tensions politiques. L’un d’entre eux est celui de Claude Fauriel (1772-1844). Avant de devenir le premier professeur de littérature étrangère à la Sorbonne, il fut un maire jacobin de Saint-Étienne, puis le secrétaire de Fouché, poste dont il démissionna en 1802.
C'est précisément au lendemain de cette démission qu’il rédige le manuscrit relatant la destruction par Bonaparte de ce qui restait des institutions républicaines après le coup d'État du 18 brumaire.
Resté inachevé, ce manuscrit ne fut publié qu’en 1886, alors que le Second Empire avait laissé la place à la Troisième République. Il est ici présenté et annoté par Jean-Jacques Tatin-Gourier, professeur de littérature du XVIIIe siècle à l’université de Tours et spécialiste de l’histoire politique de cette période.
Paru en mai 2019, 228 pages, 15,5 x 23 cm, index
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