Couverture 2869311370 Sous la direction de Jean M. Goulemot

Expérimentation scientifique et manipulation littéraire au siècle des Lumières

Qu’elles en soient ou non conscientes, les Lumières du XVIIIe siècle inspirent encore notre époque. N’ont-elles pas, avant nous, fait du bonheur un art de vivre, dénoncé l’inégalité entre les hommes, donné à notre raison le pouvoir de nous rendre libres, humains, tolérants et ouverts au monde ? Ne sont-elles pas à la source de nos positionnements contradictoires, le refus du monde devenu chez Rousseau une valeur morale, ou le libertinage outré, contraire à la vertu et à la transparence qu’elles prônent ?
Il reste à interroger leur art de convaincre. Leur discours est-il strictement démonstratif, à la façon des sciences que les philosophes pratiquent et érigent en modèles ? La seule raison est-elle à l’œuvre dans le conte philosophique de Voltaire qui caricature les théories adverses ? N’y a-t-il pas manipulation dans des fictions arbitraires prétendant être autant d’expérimentations et de relations objectives ? Le philosophe se pose en détenteur irréprochable de la vérité. Le spectateur de Marivaux est séduit par les faux-semblants qu’utilisent les personnages pour parvenir à leurs fins.
Essayons donc, à travers les études ici présentées, de questionner ce statut d’autorité que s’octroient les hommes des Lumières, figures annonciatrices de trop de nos maîtres à penser contemporains.

Publié en novembre 2014, 224 pages, 15,5 x 23 cm
21,00 €Littérature | Hors collection | ISBN : 978-2-86931-137-4
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Couverture 2869311354 Catherine Kintzler

Penser la laïcité

La laïcité est une idée à la fois simple et difficile – ce n'est pas incompatible. C'est paradoxalement sa pauvreté (son minimalisme) qui en fait la puissance. Il ne sert à rien de dire qu'elle est abstraite : son efficacité concrète s'apprécie à la quantité de liberté qu'elle rend possible.
C'est ce qu'on essaie de montrer en examinant les questions « de terrain » qui ont jalonné les deux dernières décennies, entre autres : qu'est-ce que l'extrémisme laïque ? Comment la laïcité a-t-elle été offerte en cadeau à l'extrême droite ? L'interdiction du masque intégral est-elle d'inspiration laïque ? La liberté des cultes requiert-elle un soutien public ? Une entreprise peut-elle revendiquer la laïcité ? Y a-t-il une « spiritualité laïque » ?
Autant d'occasions pour l'auteur de tester une théorisation générale et d'élargir la réflexion par des échappées philosophiques – sur la nature du lien politique, les formes de la liberté, la notion de communauté, l'identité, la notion de position critique, le statut de la culture, celui de la morale et de la perfectibilité.

Publié en janvier 2014, 224 pages, 15,5 x 23 cm
20,00 €Société | Hors collection | ISBN : 978-2-86931-135-0
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Couverture 286931132X Jean-Yves Bosseur

L'Œuvre ouverte, d'un art à l'autre

Le statut de l’œuvre d’art a connu de profonds bouleversements au XXe siècle, en particulier à partir des années 1950. Dans les différents champs d’expression, nombreux sont les artistes qui ont fait en sorte que leurs œuvres ne soient plus fixées sous une forme définitive, univoque, mais qu’elles puissent se présenter sous de multiples facettes.
Ce sont toutes ces modalités d’ouverture de l’œuvre qui sont tour à tour envisagées ici, dans les domaines de la musique (Cage, Boulez, Stockhausen...), de la littérature (Joyce, Queneau, Butor...), de la danse (Cunningham, Nikolaïs...), des arts plastiques (Calder, Rauschenberg, Nam June Paik et les artistes du mouvement Fluxus...), de l’architecture (Gehry, Buckminster Fuller,Yona Friedman...).
Mais l’ouverture de l’œuvre reste-t-elle une visée utopique, un projet dominé par des principes de nature combinatoire, ou bien contribue-t-elle à réduire l’écart entre celui qui produit et celui qui reçoit ? À l’heure où culture semble rimer davantage avec consommation, divertissement, voire distraction ou politique des loisirs qu’avec connaissance, le débat sur l’« œuvre ouverte » est, par définition, loin d’être clos.

Publié en mars 2013, 224 pages, 15,5 x 22 cm, illustrations, bibliographie, index des noms
22,00 €Beaux-arts | Hors collection | ISBN : 978-2-86931-132-9
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Couverture 2869311273 Valentin Jamerey-Duval

Mémoires
Enfance et éducation d'un paysan au XVIIIe siècle

Document unique sur le malheur paysan et la vie dans les campagnes au XVIIIe siècle, les Mémoires de Valentin Jamerey-Duval ont été écrits par un fils de paysan qui a connu, dans son enfance orpheline, la faim, le froid et la misère des ouvriers agricoles de ce temps. C’est donc un témoignage paysan et non sur les paysans, rendu possible parce que le jeune Duval apprendra à lire et à écrire au hasard d’un séjour chez les ermites et que, protégé du duc de Lorraine dont il deviendra le bibliothécaire, il ira étudier à l’université jésuite de Pont-à-Mousson.
C’est l’histoire aussi d’une enfance pitoyable et d’une difficile éducation, d’une lente émergence de la peur, de la superstition et de la faim vers le savoir, la culture, le bonheur d’être rassasié.
Mais cette accession, revendiquée avec violence contre les tenants d’un ordre social immuable, révèle un déchirement et une aliénation. En même temps qu’il dénonce une noblesse égoïste, enfermée dans la défense de ses privilèges, une politique royale conduisant à la guerre et à la misère, Duval se doit de donner, lui bâtard social et culturel, par son écriture même, par l’étalage de son savoir, les preuves de son appartenance au monde intellectuel de ses lecteurs, qui sont ceux-là mêmes qu’il récuse.

Texte établi et présenté par Jean Marie Goulemot
Publié en mars 2011, 328 pages, 15 x 23 cm
24,00 €Littérature | Hors collection | ISBN : 978-2-86931-127-5
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Couverture 2869311265 Jean-Yves Bosseur

Le Collage, d'un art à l'autre

D’abord cantonné dans le domaine des arts plastiques, le collage s’est peu à peu étendu aux autres arts. C’est dire que limiter sa définition à une simple technique — la fixation sur un support de matériaux hétérogènes — ne saurait suffire. Il convient plutôt de parler d’un « esprit » du collage, recouvrant des procédés d’intégration, de déformation, de confrontation d’éléments étrangers propres à chaque activité artistique.
Aussi les chapitres successifs de cet ouvrage sont-ils consacrés, non seulement aux arts plastiques, mais également à la musique, à l’écriture littéraire, au cinéma et à l’architecture.
Au-delà des aspects techniques, il s’est avéré nécessaire d’analyser, témoignages et œuvres à l’appui, les attitudes qui président aux projets faisant appel à cet « esprit du collage » dans chacun des arts concernés, que ces attitudes soient critiques et teintées d’ironie, qu’elles mettent en cause le regard que nous portons sur notre environnement, qu’elles consistent en une interrogation sur le temps et la mémoire, ou qu’elles posent des questions fondamentales sur la fonction de l’art et sa place dans notre vie.
Dans tous les cas, il semble bien que le collage soit encore un instrument privilégié de questionnement, voire de subversion des valeurs établies.

Publié en octobre 2010, 256 pages, 15,5 x 23 cm, 16 pages de reproductions en couleur, bibliographie, index
25,00 €Beaux-arts | Hors collection | ISBN : 978-2-86931-126-8
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Couverture 2869311257 Denise Brahimi

À la découverte de Simenon romancier

Tout le monde a lu Simenon et connaît le commissaire Maigret. Et pourtant, n’est-ce pas un leurre que de se fier à ces premières approches et aux déclarations tonitruantes, voire provocatrices, de l’auteur lui-même ? En lisant ses romans de très près, on fait quelques découvertes inattendues, d’autant plus précieuses qu’elles révèlent la profondeur d’un écrivain réputé facile d’accès.
On verra dans ce livre à quel point Simenon est imprégné par la lecture des romanciers qui sont ses précurseurs ou ses contemporains. Peu porté sur le roman historique, il écrit plutôt dans les marges de l’Histoire, au plus près de ce qu’on peut appeler la vie des gens. Incroyable défilé de toutes les catégories sociales jusqu’à la plus humble, celle des clochards, pour lesquels il éprouve une véritable fascination.
Fasciné aussi par l’insaisissable sexualité qui n’est pas sans rapport avec la folie, il les explore l’une et l’autre en se fondant sur une connaissance approfondie de la psychiatrie. Cependant, il la sait aussi insuffisante qu’indispensable, et inévitablement déformée par la machine judiciaire. C'est pourquoi il l'inclut dans une exploration plus vaste et proprement romanesque.
Et tout cela sur le ton le plus naturel du monde, qui s’avère la plus subtile des feintes. Tant il est vrai que, chez Simenon aussi, le réel est un effet de l’art. Lire ses romans, c’est traverser les apparences, non s'y complaire. Qu’on en fasse l’essai : le résultat est impressionnant.

Publié en mai 2010, 240 pages, 15,5 x 23 cm
22,00 €Littérature | Hors collection | ISBN : 978-2-86931-125-1
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Couverture 2869311222 Denise Brahimi

50 ans de cinéma maghrébin

Les cinémas du Maghreb sont d’origine récente ; ils se sont développés en Algérie, en Tunisie et au Maroc, après l’indépendance de ces trois pays. On peut penser qu’ils sont la meilleure manière de faire connaissance avec les sociétés qu’ils donnent à voir.
La préoccupation principale des cinéastes ici évoqués est de représenter en images expressives et fortes la vie quotidienne mais jamais banale de leurs compatriotes. Pour montrer comment ces sociétés entrent dans l’histoire, ils varient les genres et les styles, mariant le sens du tragique propre aux peuples méditerranéens au comique de la farce et de la dérision, non moins enraciné dans le culture populaire, sans parler du goût oriental pour le conte.
Certains de ces films ont comblé l’attente du public, qui les a reçus avec enthousiasme. En 1977, Omar Gatlato a été vécu comme un magnifique événement ; en 1990, Halfaouine ou L’enfant des terrasses a franchi les frontières dans son envol vers le succès ; en 1993, À la recherche du mari de ma femme a laissé une traînée de rires derrière lui.
Si les conditions matérielles de production et de diffusion s’amélioraient, ces cinémas pourraient connaître un grand essor, au-delà même du Maghreb dont ils expriment le génie original.

Publié en mars 2009, 224 pages, 15,5 x 23 cm, index, photos
22,00 €Cinéma | Hors collection | ISBN : 978-2-86931-122-0
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Couverture 2869311176 Jean Dewasne

Traité d'une peinture plane
et autres écrits

Textes recueillis, présentés et annotés par Gérard Denizeau

Artiste majeur de son époque et grand théoricien de la peinture abstraite, Jean Dewasne (1919-1999) avait dès l’âge de trente ans entrepris la rédaction du Traité d’une peinture plane, texte parmi les plus pénétrants en matière d’esthétique picturale et d’éthique humaniste, mais aussi admirable plaidoyer en faveur d’une peinture libre, délivrée de toute tentation représentative ou figurative, belle par ses formes et ses couleurs, offerte à tous au nom d’une solidarité dont le peintre n’imaginait pas qu’elle pût manquer à la civilisation planétaire qu’il voyait se dessiner. Rigoureuse, complexe, ambitieuse, visionnaire à l’occasion, la doctrine esthétique de Dewasne ne manque jamais de clarté, tant son propos se rapporte toujours à l’œuvre et à ses modes de réalisation.
Au hasard de nombreux entretiens, accordés de 1991 à sa disparition par le peintre à Gérard Denizeau, un plan avait été établi pour une version fidèle de ses méditations théoriques et de ses manuscrits, scrupuleusement recensés et relus, de façon à préciser la totalité d’un long cheminement intellectuel et esthétique. Le lecteur trouvera donc ici un chapitre introductif retraçant, pour la première fois, l’ensemble de la carrière de Jean Dewasne, puis son Traité d’une peinture plane, suivi par quatre textes issus de conférences lui ayant permis d’enrichir et de préciser sa pensée. Enfin, deux annexes (bibliographie, expositions) complètent l’appareil historique et critique de ce volume consacré à un grand témoin visuel du second XXe siècle.

A reçu le Prix Thorlet décerné par l'Institut de France
Publié en avril 2007, 244 pages, 14 x 22 cm, biographie, bibliographie, liste des expositions, cahier de 4 pages hors-texte de reproductions couleur d'œuvres de Dewasne
22,00 €Beaux-arts | Hors collection | ISBN : 978-2-86931-117-6
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Couverture 2869311087 Gérard Denizeau

Vocabulaire des arts visuels du XIXe siècle

Né en 1785 avec Le Serment des Horaces, le XIXe siècle artistique ne cédera aux prérogatives du XXe qu'à partir de l'explosion fauve de 1905. Entre ces dates, néoclassicisme, romantisme, réalisme, symbolisme, impressionnisme... auront vécu sous le signe d'un conflit dont les artistes mesurèrent mal la force historique. D'où la perplexité du lecteur curieux de saisir les grandes lignes de ce siècle hors normes. Où situer l'impressionnisme entre nostalgie préraphaélite et scientisme néo-impressionniste ? Quel rôle pour la photographie naissante au cœur de ces révolutions ? En quoi ces tumultes annoncent-ils les mutations du XXe siècle ? C'est en raison de ces difficultés que le présent ouvrage a été conçu sous la forme d'un vocabulaire. On découvre alors, au travers de la force et de la simplicité des mots, un grand siècle, imprévisible au regard de son héritage, inépuisable quant à ses valeurs d'anticipation.

Publié en mars 2004, 240 pages, illustrations couleur hors-texte, bibliographie, index des termes et des noms
19,50 €Beaux-arts | Hors collection | ISBN : 978-2-86931-108-4
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Couverture 286931096X Sous la direction de Pierre Chabert et Barbara Hutt

Thomas Bernhard

Avec la participation de : J. Attié, F. Barat, M.-C. Baratta-Dragono, W. Bayer, H. Beil, J.-Y. Bosseur, M. Bouquet, R. Brändle, P. Chabert, J.-P. Chambas, B. Chantre, G.-P. Couleau, E. Cournarie, A. Engel, B. Ertugrul, M. Esslin, P. Fabjan, V. Forrester, A. G. Gargani, G.-A. Goldschmidt, G. G. Granger, A. Greenspan, J. Guerrin, P. Guinand, R. Habringer, H. Höller, S. Hommel, M. Hoppe, D. Hornig, M. Huber, B. Hutt, S. Hutt, P. Janke, F. Joachim, M. Kedzierski, J. Kraemer, G. Lambrichs, J. Lavelli, C. Lecerf, J. Le Rider, K. Lupa, O. Mannoni, D. Marleau, J.-L. Martinelli, J.-M. Maulpoix, B. Noël, N. Ponikowska, J.-M. Rabaté, R. Rach, M. Raiola, S. Rezvani, I. Ritter, H. Ronse, M. Sáenz, G. Salem, D. Schilling, W. Schmidt-Dengler, C. von Schwerin, G. von Schwerin, W. G. Sebald, A. Spire, C. Stephan, G. Stieg, A. Ubersfeld, S. Unseld, L. von Üxküll, J.-P. Vincent, U. Weinmann, H. Weishard, J.-M. Winkler, W. Wögerbauer
« Un ouvrage conséquent réunissant bon nombre d’approches, souvent passionnantes, de cet aboyeur qui voulait être enterré « comme un chien ». Amis, éditeurs, hommes de théâtre semblent prolonger ici des conversations avec cet homme protée et irrésumable. »
— Libération
« Enfin un portrait du « pirate de Haute-Autriche » riche et contrasté. Photographies, lettres, poèmes émaillent cette somme éclairant les liens complexes qui unissent ce « poseur de pièges » à sa terre natale. »
— Le Nouvel Observateur
« Un passionnant recueil de textes et d’inédits consacrés au grand écrivain autrichien. »
— 24 Heures
Publié en octobre 2002, 480 pages, 22 x 27 cm, chronologie, bibliographie, 170 illustrations
54,80 €Littérature | Hors collection | ISBN : 978-2-86931-096-4
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